Il débute comme figurant dans l'inachevé It's All True (O. Welles, 1942) et devient ensuite l'une des vedettes masculines les plus populaires des écrans brésiliens. Sa carrière de comédien spécialisé dans les rôles de galant homme se partage entre les mélodrames (notamment ceux produits par la Vera Cruz) et des chanchadas : Um Pinguinho de Gente (Gilda de Abreu, 1947), Inconfidência Mineira (C. Santos, 1948), Carnaval no Fogo (W. Macedo, 1949), Caçula do Barulho (R. Freda, 1949), Aviso aos Navegantes (Macedo, 1950), Tico-Tico no Fubá (A. Celi, 1952), Sinhá Moça (Tom Payne et Oswaldo Sampaio, 1953), Carnaval em Marte (Macedo, 1955), Sinfonia Carioca (id., id.), O Caso dos Irmãos Naves (L. S. Person, 1967), A Madona de Cedro (Carlos Coimbra, 1968), Independência ou Morte (id., 1972), parmi une cinquantaine de titres. Après avoir été à l'occasion scénariste, monteur et producteur, il passe à la mise en scène avec une comédie (Absolutamente Certo, 1957). Sa deuxième réalisation, la Parole donnée (O Pagador de Promessas, 1962), remporte la Palme d'or... ce qui n'est pas le moindre paradoxe ! Mais n'est-ce pas un signe des malentendus cannois que d'avoir couronné une uvre académique lors de l'éclosion du Cinema novo, mouvement auquel Duarte est resté étranger ? Tourné à Bahia, à partir d'une pièce à succès de Dias Gomes, le film oppose mysticisme populaire et dogmatisme religieux. Vereda da Salvação (1965) s'inspire d'une pièce de Jorge Andrade, et Quelé do Pajeú (1970) d'un scénario de Lima Barreto. Sa pente déclinante s'accentue ensuite, en passant par des épisodes de « pornochanchadas ».