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Dans ce triptyque en 3D sur l’histoire et le cinéma, pas de surprise, Godard surclasse ses camarades. En marge de ses traditionnels jeux de mots, chiasmes ou rébus, il concasse tout le ciné 3D contemporain et le réfléchit, au sens propre et figuré. Son poème visuel mérite plusieurs visionnages. Dommage collatéral, il faut alors revoir les deux autres segments. Gageure physique pour l’un : en relief, les surimpressions chères à Peter Greenaway donnent la migraine ; intellectuelle pour l’autre : Edgar Pêra tente son Holy Motors mais accouche d’un sous-Clefs de bagnole.
Toutes les critiques de 3 x 3D
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'histoire drolatique et spirituelle des salles de cinéma (...) Stimulant !
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Regards croisés sur la 3D et ses possibilités formelles par trois cinéastes singuliers, dans trois fragments audacieux dont la force visuelle dépasse l’usage hollywoodien actuel du dispositif technique...
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Élégant, drôle et brillant, Jean-Luc Godard (...) sublime ce 3X3D en utilisant des images d’archives -volontiers de grands films- et un son décalé pour signifier « Trois désastres ». Les étoiles se décrochent, le présent semble menaçant, mais avec l’humour du visage du cinéaste qui nous parle sans les yeux, et une pensée à la fois poétique et forte : et si la troisième dimension, c’était le langage? Magnifique!
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Un assortiment de trois films courts en 3D – ou non – dominé par celui de Godard, tout en oracles funestes et grandioses.
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Trois auteurs livrent leur vision de la 3D. Peter Greenaway et Jean-Luc Godard ébauchent de stimulantes perspectives mais Edgar Pêra s'enlise dans une bouffonnerie indigeste.
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Mais plutôt qu'un objet chic d'avant-garde, "3X3D" se voit comme un film-baromètre délivrant des informations rabâchées.
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On recommandera, moins au nom des amitiés francophones qu'en vertu de son détournement de la commande, le film de Jean-Luc Godard, prologue à son premier long-métrage en 3D annoncé dans la compétition cannoise.
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Le registre de minifresque politique du morceau Pêra sonne faux, mais celui de Godard (photo), passionnément poétique, laisse entrevoir un avenir pour le ciné d’auteur en trois dimensions.
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Objet d’une grande inégalité qui vaut évidemment pour son segment godardien.
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Trois cinéastes s'essaient à la 3D. Le plus inventif reste Jean-Luc Godard qui continue (en dix-sept minutes) le travail entrepris dans Histoire(s) du cinéma : une réflexion sur l'image en devenir...
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Seul Godard, s'amusant comme un fou avec l'histoire du cinéma et jouant avec délectation les empêcheurs de tourner en rond, s'empare de cette commande pour en faire une oeuvre personnelle. Mais 1 sur 3 n'a jamais fait la moyenne !
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Face à ces assauts de cuistrerie, "Les Trois Désastres" de Jean-Luc Godard témoignent au contraire d’un certain flegmatisme formel, interrogeant réellement l’outil tridimensionnel.
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Résultat de ce dispositif très conceptuel, « 3x3D », ensemble plus ou moins cohérent de trois courts-métrages, laisse chacune de ces figures du 7e art cheminer dans leurs obsessions et extravagances. Au final, il reste l’impression d’une œuvre étrange, boursouflée, oscillant entre un didactisme un peu benêt et d’inaccessibles considérations.