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Franc-tireur habitué aux thèmes dérangeants, Philippe Barassat suit dans Indésirables un infirmier au chômage qui devient accompagnant sexuel pour handicapés. Le film vaut surtout pour son sujet, que le cinéaste a étudié en détail pour en explorer les nombreuses implications, quitte à aller à rebours des idées reçues, notamment en matière de prostitution. La confrontation de la normalité avec la monstruosité transforme le personnage principal jusqu’à un point de fusion qui rappelle "Freaks", comme lors d’une séquence où les handicapés invitent l’infirmier à partager leur condition, l’espace d’ une journée. La franchise est de rigueur, tant dans la représentation des situations sexuelles que dans le regard porté sur les personnages, une partie des acteurs étant réellement handicapés.
Toutes les critiques de Indésirables
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Malheureusement l’absence de moyens se voit parfois à l’écran. Parfois intrigant, souvent dérangeant et cru, Philippe Barassat sait créer avec ingéniosité le malaise devant une question souvent écartée : la sexualité et le désir de ceux que l’on préfère cacher.
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La prestation ambiguë et drôle du brillant Jérémie Elkaïm, dans un rôle un poil malsain, sauve le film du malaise total.
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La crudité de certaines scènes réserve cette expérience à un public averti. Mais on ne discutera pas la sincérité de la démarche, invitant au débat.
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Un film impoli, provocant qui met en scène un infirmier prêt à rendre service aux patients frustrés avec, au bout du compte, une grâce et une pudeur attachantes.
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Malgré des maladresses de style, cette épopée intimiste dans les contrées de la folie, est un voyage exaltant pour tous ceux qui aiment sortir des conventions du cinéma érotique froid d’un "50 nuances de Grey", pour une authenticité charnelle, qui sait remettre notre ego en place.
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Le film n’est pas sans maladresses, mais il fait entendre une voix bien singulière, nous secoue tout en semblant nous cajoler.
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Provocant ? Oui. Dérangeant ? Non : la mise en scène de Philippe Barassat est lourdaude et explicative. N'est pas Luis Buñuel qui veut...
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Le film est moins une sextape tordue qu’un petit laïus sur la différence et l’acceptation de l’autre (...) Entre la pommade et le vitriol, le film de Barassat n’a hélas pas cru bon de choisir.