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Le travail sur la bande-son, assez prodigieux, crée une atmosphère étrange et déroutante qui donne au film une dimension fantastique inattendue. L’image et la lumière
ont une densité, une profondeur qui accentuent le malaise. Une réserve, cependant : l’absolue noirceur de ce premier essai prometteur, aucune échappatoire n’étant offerte aux spectateurs, pas plus qu’aux personnages.
Toutes les critiques de Katalin Varga
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Entre film noir et tragédie antique, Katalin Varga est un grand lamento sauvage où se mêlent l'effroi des forêts, la violence des hommes, le silence du Ciel. Un puissant mouvement charrie la beauté et l'horreur, la faute et le remords, la bonté qui voudrait réparer, la douleur qui crie justice. Cruel et poignant.
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Avec les thèmes classiques de la vengeance et de la rédemption, Strickland nous livre au fur et à mesure les clés pour apprécier ce film troublant et âpre, sans concessions, où les personnages font aussi un voyage intérieur sur l quête de soi... au prix fort.
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Troublant portrait de femme, Katalin Varga a aussi le mérite de remettre du rêve dans une géographie désormais trop souvent vue selon une perspective et un vocabulaire économiques ou politiques.
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(...) le film est dense mais presque trop court. Dans le rôle-titre, l’actrice Hilda Péter, qu’elle soit éclairée à table comme chez un peintre flamand, vamp bohème au coin du feu ou Thérèse d’Avila avilie, est sublime. Elle joue dans la même cour froidement borderline que Nina Hoss, brune égérie trop peu connue ici du cinéaste allemand Christian Petzold.
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La réalisation est hachée, on sent souvent le manque de moyens, mais l’histoire emporte tout : cette femme qui fuit, se heurtant à l’hostilité des paysans, traquée par d’étranges individus, est une figure haute en couleur, admirable.
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Tourné pour trois lei et deux forints, son conte cruel intrigue, d'abord, puis envoûte. Le sourire mystérieux de Hilda Peter, qui joue Katalin, sûre de tenir enfin sa proie, la lumière noire qui émane d'elle, le travail sur le son, qui mêle intimement la musicalité de la langue hongroise et les bruits de la forêt, font vraiment de Katalin Varga une oeuvre singulière.
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(...) Katalin Varga, par manque de moyens certainement, mais aussi par accumulations de maladresses, est constamment parasité par une batterie d'artifices un peu bâclés qui font flirter toute la seconde partie avec le remplissage un peu vain.
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Belle atmosphère, quoiqu'un peu contemplative, mais la dernière partie, impressionnante, redresse la barre.
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Sur le thème de la vengeance et de la rédemption, Peter Strickland s'engage dans une expédition punitive à travers la campagne brumeuse des Carpates et tricote un conte à la limite du fantastique.
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Peter Strickland, récompensé pour ce film lors du dernier Festival de Berlin par l’Ours d'argent de la meilleure contribution artistique, réalise une œuvre bouleversante sur la culpabilité face au viol. Comment vivre avec ce traumatisme, cette cicatrice qui jamais ne se referme; comment, pour le coupable, la sale bête auteur de ce crime, l’accepter et payer sa dette ? Katalin, cette jeune femme magnifiquement interprétée par Hilda Péter, qui donne à ce personnage sa belle détermination, cherche coûte que coûte, et au risque de sa vie pour son enfant, un avenir auprès d’un homme, barbare de son passé, qu’elle transformera malgré tout en père.
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Les bois l'épouvantes, une rivière renvoie l'écho de sa voix âcre contant les sévices qu'elle a subis, un bosquet étouffe ses cris de rage, alors que le visage de l'héroÏne est un paysage d'effroi à lui seul. Trop de vert, trop de longueurs.