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Après le suicide d’ une jeune fille, ses camarades prennent en grippe le professeur d’ allemand qu’ils accusent de harcèlement. "L’Ennemi de la classe" reconduit un peu la situation d’"Entre les murs" : un prof, des étudiants, un clash. Sauf que cette fois, la parole est un moyen d’ asservissement, l’enseignant possédant l’avantage du terrain. Dans sa classe, il assoit sa supériorité. Inévitablement, les élèves trébuchent, parfois sans qu’il ne les pousse. Choqués, ils parlent de façon trop brutale, comme lorsqu’ils traitent le prof de "nazi" sans réfléchir au poids des mots. Rok Bocek, lui, réalise un sans-faute. Il pose les questions et a toutes les réponses. Si la démonstration est impérieuse, le film, lui, est impétueux, notamment grâce à sa bande d’ados composite et enragée.
Toutes les critiques de L'Ennemi de la classe
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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L'ambiance lourde, pesante, comme si la tempête allait éclater à chaque instant, ajoute à la force de ce brillant drame psychologique.
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Un film passionnant par son dynamisme et son ampleur dramatique.
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"L’Ennemi de la classe" tient un discours universel. Sur la remise en cause de l’enfant roi, une jeunesse soit disant rebelle, que doivent gérer tous les systèmes éducatifs. Il n’est pas question de remettre en cause cette impulsion de la jeunesse avec conservatisme, mais de pointer les comportements endossés par ceux-là même qui sont prêts à les dénoncer. Plein de subtilité, un film à découvrir.
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Dans "L’Ennemi de la classe", c’est la vague de l’émotion collective, qui, dans son écume, laisse le spectateur face à ses questionnements.
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L’interprétation est sans faille : splendide Igor Samobor, sublimement dénué d’affect, et émouvant tout de même, et excellents jeunes. Un film suprêmement intelligent, auquel il ne manque peut-être qu’un peu d’ampleur…
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En dépit des passionnantes questions qu'il soulève, ce premier film s'essouffle vite. Tournant le dos à l'ambiguïté et au ton grinçant du début, le réalisateur opte finalement pour l'esprit de sérieux et pour une dénonciation assez réac du laxisme scolaire
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Trop préoccupé, comme c’est souvent le cas des premiers longs-métrages, par la volonté de maîtriser son film, Rok Bicek l’enferme dans une mise en scène faite de plans très longs et très serrés sur les visages, redondante parfois dans l’importance qu’elle accorde à l’espace, trop travaillée et étouffante.