Toutes les critiques de Le démantèlement

Les critiques de Première

  1. Première
    par Daniel De Almeida

    Éleveur de moutons, Gaby doit se résoudre à vendre sa ferme afin d’aider sa fille aînée. Un drame balzacien à l’esthétique sèche, filmé comme un documentaire. Poignant.

Les critiques de la Presse

  1. La Croix
    par Jean-Claude Raspiengeas

    ébastien Pilote filme la fin d’un monde et l’amour d’un père pour ses filles, incarné par un immense acteur, Gabriel Arcand.

  2. Télérama
    par Pierre Murat

    Sans rien dire et encore moins montrer. Tout se joue dans le regard du fabuleux comédien qu'est Gabriel Arcand. Mais aussi sur celui que pose sur lui son réalisateur : intense, mais sec, dénué de la moindre complaisance, ni sensiblerie. On a vraiment la sensation – comme dans les westerns et les films noirs de jadis – de voir un homme accomplir, contre son gré et l'avis général, ce qu'il croit être, à tort ou à raison, son devoir. La fatalité est en marche. On vit une mort en direct.

  3. Le JDD
    par Barbara Théate

    Dans un monde paysan en voie d’extinction, le cinéaste québécois dresse le portrait teinté de nostalgie d’un homme lui aussi en train de disparaître. Dignement. Parce que persuadé de faire son devoir. Tout se joue dans le regard fier et intense de Gabriel Arcand (magnifique), homme de peu de mots et de grands silences, profondément enraciné dans une terre filmée de façon bucolique. Le (mélo) drame en marche ne verse jamais dans le pathos, l’émotion affleure mais ne déborde jamais. Bouleversant.

  4. Les Fiches du cinéma
    par La redaction de Les Fiches du Cinema

    Porté par Gabriel Arcand, juste et intense, “Le Démantèlement” est un beau western contemplatif ancré, avec un certain réalisme social, dans le monde agricole.

  5. StudioCiné Live
    par Laurent Djian

    Il y a quelque chose de déchirant dans la résignation et la souffrance de Gaby, personnage magnifique. Observant le sacrifice d'un père et l'agonie d'un monde rural, un drame sobre et profond.

  6. 20 Minutes
    par Caroline Vié

    « Dignité » et « résignation » sont les deux mots qui viennent à l’esprit devant la performance de Gabriel Arcand, éblouissant de douleur pudique. Ce père courage, qui n’est pas sans rappeler le Goriot de Balzac, puise sa force dans l’amour paternel. Sébastien Pilote sublime cet homme tragiquement généreux dans cette fable poignante.

  7. Critikat.com
    par Carole Millerili

    En 2007, Sébastien Pilote se fait remarquer avec le court-métrage Dust Bowl Ha Ha !, puis réalise Le Vendeur en 2011 (non distribué en France). Dans ces deux films, il explore les affres de l’aliénation au travail. Avec Le Démantèlement, le réalisateur québécois poursuit cette réflexion, mais il fait aussi preuve d’une acuité rare pour sonder le trouble des liens familiaux et construire le magnifique portrait d’un homme entre perdition et renaissance.

  8. Evene
    par Claire Pérez

    Le Québec représenté par Sébastien Pilote n'est ni exotique ni dépaysant, à l'instar de son précédent et premier film «Le Vendeur», qui traitait de l'agonie des communautés mono-industrielles. Plus qu'un lieu, la ferme symbolise une époque rurale et traditionnelle qui s'achève à travers la beauté contemplative des plans séquences où un troupeau de moutons descend et monte les collines. À la ville, la solitude sera pire, car synonyme d'improductivité et de stérilité. Le rythme lent du temps qui se délite voit se profiler le caractère inexorable du destin. Le milieu agricole s'éteint, mais l'amour paternel, puissant, héroïque, veut transmettre bien plus qu'un savoir-faire professionnel. Et ajoute une touche d'espoir à l'inéluctable.

  9. Nouvel Obs
    par Sophie Grassin

    Sébastien Pilote livre une adaptation du "Père Goriot" dans un Canada aux allures de Grand Ouest américain et enregistre, en laissant du temps au temps – trop sans doute – mais sans aucune complaisance, une lente agonie. Il y a du John Ford dans ce western sacrificiel où la pudeur éclate à chaque plan (avant Gaby, un de ses confrères, qui liquide son exploitation aux enchères, se détourne pour pleurer). Gaby, lui, se tait. Ça fait si peu de bruit, un homme qui se défait.

  10. Télérama
    par Pierre Murat

    Variation moderne et québécoise du "Père Goriot" de Balzac : pour plaire à l'une de ses filles, un propriétaire « démantèle » sa propriété... Mise en scène féroce dans son classicisme même, et superbe interprétation.

  11. Le Canard Enchainé
    par David Fontaine

    Sébastien Pilote réussit un film paysan superbement tourné sur un père plein d'abnégation, auquel un truculent comptable donne la réplique.

  12. Le Figaro
    par Marie-Noëlle Tranchant

    Pour venir en aide à l’une de ses deux filles, qui lui réclame de l’argent, Gaby va renoncer à ses activités d’éleveur de moutons et vendre la ferme familiale, où il vit seul, Un sacrifice paternel émouvant, filmé et interprété avec justesse et sobriété. Gabriel Arcand, à la fois obstiné et vulnérable, rude et nuancé, s’inscrit avec force dans le vaste paysage canadien.

  13. Les Inrocks
    par Serge Kaganski

    Dommage que Pilote conduise l’affaire en appuyant un peu trop sur les pédales du pathos retenu et du silence sursignifiant, et en épousant des virages scénaristiques plutôt prévisibles. Si son œil indiscutable de cinéaste gagnerait à s’affranchir d’une filiation un brin scolaire à ses maîtres, il réussit néanmoins un joli western contemporain

  14. Le Monde
    par Sandrine Marques

    De chronique, le film se fait fable morale et spéculation sur l'égoïsme et l'ingratitude des enfants. Par ricochets, c'est des défaillances de nos sociétés modernes dont nous parle Sébastien Pilote. Mais aussi amer et cinglant soit le constat, les moyens qu'emploient le réalisateur pour y parvenir n'ont pas la générosité de son personnage.