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Emerveillés, on découvre le film, qui réinvente le récit d'origine mais réussit l'exploit de provoquer le même effet euphorique et émotionnel. Inventif au détour de chaque scène, d'une simplicité déconcertante, Persepolis raconte l'oppresion, la trouille, le ridicule, la joie, les élans amoureux, érotiques, et des tonnes d'autres trucs sans jamais simplifier, édulcorer, édifier.
Toutes les critiques de Persepolis
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Persepolis est devenu un film, à la fois fidèle aux albums et plus ample, plus tragique. (...) Dans de somptueux dégradés de gris, toutes ces silhouettes qui passent à la trappe semblent avalées par une diabolique machine à tuer. Imaginez Ubu dans l’univers expressionniste de Fritz Lang…En contrepoint, comme dans une de ces comédies à l’italienne où l’humour triomphe du mal, on suit Marjane, une gamine comme les autres (elle adore Bruce Lee mais commence à se lasser des Bee Gees) qui entame un parcours initiatique.
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Que l'on considère ce qui le sépare (le mouvement, la fictionnalisation) ou ce qui le relie (le noir et blanc, le réalisme stylisé dépouillé du trait) à la BD, ce film témoigne de qualités humaines et artistiques qui le destinent, bien au-delà de la trame historique et du drame intime, à un public universel.
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Ce dessin animé en noir et blanc se pare de toutes les couleurs de l'esprit. Le graphisme possède cette simplicité élégante qui donne de la consistance aux personnages. Persépolis mêle le rire aux larmes, sans faire d'impasse sur les ravages de la dictature islamiste avec son lot d'intolérances et d'arrestations. Drôle et poignante, éducative et captivante, cette comédie dramatique politique devrait être projetée dans tous les lycées.
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Parcours sans faute pour Marjane Satrapi. L’adaptation de sa BD choc s’est fait sans heurts à l’écran. On retrouve avec plaisir son humour acide et son style qui ne va pas sans rappeler le graphisme des fresques persanes. Marjane l’indomptable ouvre les vannes de sa colère face à l’injustice sans renier l’amour qu’elle porte à son Iran natal. Malgré une tristesse latente, Persepolis ne verse jamais dans le mélo mais se fait avant tout le cri des expatriés. Le rire (souvent jaune) succède à temps à la révolte. À saluer également l’originalité de l’animation qui vient relever le niveau de la 2D actuelle.
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Adaptée de la bande dessinée éponyme de Marjane Satrapi, le film adopte une ligne claire en noir et blanc, très élégante, parfois expressionniste, qui mêle avec talent la poésie, l’onirisme et le réalisme. Avec beaucoup de finesse et d’humour, le film, mêle grande et petite histoire : les révoltes d’une jeune tornade, énergique et passionnée, et les soubresauts d’un pays. Un film universel, tant par son style que par son message.
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Loin de se limiter au trait noir et aux aplats de la version imprimée, le film offre un spectacle chatoyant et lumineux, régal sensuel et clair-obscur, comme une version contemporaine des "Mille et une nuits". On s'amuse beaucoup des transformations physiques de l'adolescente, avec l'apparition du fameux grain de beauté sous l'oeil droit. Mais on pleure avec elle lorsqu' à Vienne, malgré ses copains punks nihilistes, Marjane déprime. Comment de simples personnages dessinés acquièrent-ils une si saisissante puissance d'évocation? Grâce au talent.
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L'autobiographie en noir et blanc de cette jeune Iranienne tient aussi bien de la saga familiale débridée que de la critique politique et sociale grinçante. Un trait minimaliste, des dialogues simples mais forts, des personnages attachants, une mise en scène découpée et rythmée, une bonne dose d'humour qui vient désamorcer des situations dramatiques et souvent bouleversantes, une jolie pincée de poésie... Persepolis a tout d'un grand film. Et pas seulement d'animation.
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Energie et sobriété du trait, punch du montage, humour et nostalgie, cette chronique animée (600 personnages!) en 2D et noir et blanc recrée l'univers des quatre BD autobiographiques de Marjane Satrapi. (...) un film drôle, inventif et percutant, sur la famille, l'exil et la liberté.