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Au cours d'un week-end, de méchants enfants se mettent à dézinguer leurs gentils parents. S'il n'invente rien, ce film d'horreur reste glaçant par son réalisme blafard et malsain.
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Vous aimez les films d’enfants maléfiques ? Ça tombe bien : les rejetons de The Children sont particulièrement vicieux, avec un petit faible pour l’idée d’envoyer leurs parents, en luge, s’encastrer la tête sur des outils de jardin. Vous aimez les bons films d’enfants maléfiques ? C’est là où l’on risque d’avoir un léger problème puisque The Children semble s’être échappé tout droit d’un vidéoclub.
Toutes les critiques de The children
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) au-delà de ces prestigieuses références, le grand mérite de Shankland est de nous offrir une bande modeste et dense (neuf protagonistes dans un décor unique, un récit bouclé en 85minutes générique compris) représentant l'essence de ce qu'on attend d'un produit horrifique, et qu'on trouve de plus en plus rarement dans les sorties en salles.
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Des rires des adultes, heureux de se retrouver à la campagne pour quelques jours d’évasion, on passe aux hurlements hystériques des enfants, qui, dans une sorte de renaissance diabolique, se muent en de véritables petits monstres dont l’unique but est l’éradication de tous ceux qui les dépassent de quelques têtes. Au milieu de cet enfer des âges, une adolescente rebelle offre une alternative de sensibilité à ce monde de brutes où tout le monde s’entretue jusqu’au final prévisible, mais toujours satisfaisant. La jeune comédienne est formidable. Le reste du casting n’est pas très loin derrière.
Bref, indéniablement l’un des meilleurs films d’épouvante de l’année qui révèle un cinéaste qu’on n’attendait pas vraiment à ce niveau et que l’on va donc suivre de très près. -
par Yann Lebecque
(...) The Children sait prendre aux tripes et se conclut sur une dernière image forte, comme il se doit. Tom Shankland confirme avec ce deuxième long-métrage son indéniable talent de metteur en scène de l'angoisse.
Ce jeu de massacre, qui n'est pas non plus sans rappeler Joshua (mais en mieux), n'en reste pas moins sacrément jouissif. On aime ses clins d'oeil (Shining...), son inventivité, son aspect teigneux et son grain réaliste. Un pur plaisir de sale gosse.
Un sujet certes pas très original, mais traité avec une économie de moyens et un climat poisseux qui promet quelques décharges d'adrénalines. Cette série B efficace témoigne de la bonne santé du cinéma de genre britannique.
Armé de moyens modestes, Shankland mise sur une certaine inventivité visuelle. C'est le côté « arty » de The Children : jolis inserts sur des jouets colorés, plans de grue recherchés, effets graphiques sur la campagne enneigée. Pourquoi pas. Ce qui gêne plus, c'est le reste. (...) Lorsque le réalisateur abandonne tous ces tics irritants, The Children fonctionne : filmés en gros plans avec la musique adéquate, ou simplement immobiles et silencieux dans les bois, les enfants peuvent alors acquérir une présence inquiétante. Mais ça, on le savait déjà.
The Children fait partie de ces films qui savent que les strictes conventions d'un genre qui n'existe que pour faire frissonner le spectateur du samedi soir courent désormais le risque d'être inefficaces si elles ne s'appuient pas sur des éléments psychologiquement réalistes laissant une certaine place à la critique sociale.
Sans explication psychologique, le film sacrifie la crédibilité du récit au seul plaisir d’une mise en scène qui ménage quelques grands moments de pur frisson et de réel malaise.
Malheureusement The Children ne dépasse jamais l'aimable téléfilm horrifique, sans réel point de vue sur son sujet. Ce qui manque le plus à Tom Shankland, c'est un imaginaire visuel. (...) Dans The Children, les lieux n'existent ainsi que comme décor, sans vie propre, sans "intériorité" et ne constituent jamais de visions de l'inconscient. Autant dire que cette horreur n'est rien d'autre que tautologique.