Quatre ans après le remarquable Jonas, Christophe Charrier revient avec un suspense tenu et tendu, porté par la remarquable BO d’Alex Beaupain
Auteur de plusieurs clips pour Alex Beaupain, Emmanuel Moire ou Benjamin Siksou, on a découvert le Christophe Charrier cinéaste en 2018 avec Jonas. Un coup d’essai façon coup de maître puisque ce récit centré sur la vie tourmentée d’un trentenaire marqué par un lourd secret d’adolescence avait été multi- primé au festival de La Rochelle avant de connaître un gros succès d’audience sur Arte. Et quatre ans plus tard, c’est de nouveau sur la chaîne franco- allemande (avant son arrivée sur Netflix le 30 novembre) qu’on peut découvrir son deuxième long. Et en adaptant une bande dessinée signée Timothé Le Boucher (publiée en 2019), il évolue de nouveau sur le terrain des traumatismes pour construire un film- puzzle, dont les pièces vont être révélées au fur et à mesure que les souvenirs reviennent, avec l’aide d’une psy très étrange (Clotilde Hesme, impressionnante), à son personnage central : un jeune homme (Txomin Vergez, une révélation), seul survivant du massacre de sa famille et qui se réveille de trois ans de coma, inquiet de la disparition de sa sœur. Et le cinéaste séduit par son talent à distiller suspense et angoisse, dans ce labyrinthe mental aux rebondissements parfaitement orchestrés qui tient en haleine jusqu’à sa résolution finale et dans lequel la remarquable BO d’Alex Beaupain tient un rôle majeur.
De Christophe Charrier. Avec Txomin Vergez, Clotilde Hesme, Rebecca Williams... Durée : 1h30. Disponible sur Arte.tv (avant sa diffusion sur Arte le 28 octobre)
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