Le sound artist décrypte son travail, peu après son Oscar, pour Tracks.
En avril dernier, les votants des Oscars récompensaient l'ingénieur du son Nicolas Becker, technicien français, pour son travail sur le film de Darius Marder Sound of Metal. Un long métrage porté par Riz Ahmed qui y campe le personnage de Ruben, un batteur devenu sourd. Le son y est crucial, puisque cet homme passionné par la musique la musique entend un bourdonnement perpétuel, difficile à se représenter pour les personnes ne souffrant pas de problèmes d'audition.
Ingénieur de génie, Nicolas Becker repartait donc des USA avec la célèbre statuette, laquelle s'ajoute au César reçu alors qu'il est bruiteur sur La Haine de Kassovitz, à 25 ans. Aujourd'hui, fort de 26 autres années d'expériences, Becker revient dans l'émission Tracks de Arte sur son parcours et dévoile les secrets du sound system du cinéma, en expliquant les sons des moments marquant de sa filmographie : Les feux de l'amour à ses débuts, puis Gravity, Premier contact et bien sûr Sound of Metal.
Noix de coco, endives, baleines et hirondelles : tout ce qui l'entoure est sujet à être enregistré et à être utilisé dans un film. Un processus qu'il explique dans Tracks et qui en dit plus sur la fabrique du cinéma :
Pour rappel, Sound of Metal est sorti en France le 16 juin 2021. Il y était question de Ruben et Lou, vivant en marge des villes dans leur caravane, sillonnant les États-Unis entre deux concerts. Alors que sa copine hurle dans le micro, Ruben, lui, met le feu à sa batterie. Mais un jour, il n’entend plus qu’un bourdonnement étouffé. Le diagnostic du médecin est sans appel : Ruben souffre d’une perte auditive et sera bientôt sourd. L’anxiété et la dépression le guettent alors que ses addictions passées refont surface. Le couple va devoir prendre une décision difficile, qui mettra en péril leur avenir. Sa bande-annonce :
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