Quatre épisodes pour découvrir comment s'est forgé le nom de Voltaire, dans cette mini-série historique ambitieuse.
Après une mise en ligne sur la plateforme de streaming Salto en avant-première, le mois dernier, Les Aventures du Jeune Voltaire débutent ce lundi soir sur France 2, en prime time. Un biopic pétillant et bien pensé, racontant les 400 coups du jeune poète pas encore philosophe, au beau milieu d'un siècle des Lumières désireux d'acquérir de nouvelles libertés.
De nos années lycée, on se souvient surtout du Voltaire philosophe, celui qui écrit Zadig, Candide et autre Lettres philosophiques. Celui qui élabora une puissante réflexion libérale sur l'humanité et la société. Mais avant d'être Voltaire, il fut François Arouet, fils d'un tranquille notaire parisien veuf, que rien ne prédestinait vraiment à la grandeur, si ce n'est un talent inné pour l'écriture.
Cette mini-série française nous invite donc à découvrir le jeune homme, plume de théâtre, et pas encore intellectuel. Sa jeunesse trépidante, au début du 18e siècle, entre la mort de Louis XIV et l'arrivée au pouvoir du juvénile Louis XV, incarnée par le virevoltant Thomas Solivérès (qui était déjà Edmond Rostand, auteur de Cyrano de Bergerac, dans le film Edmond en 2019), dépeint avec une énergie communicative un auteur aux idées modernes. Alain Tasma (Aux Animaux la guerre), co-créateur et réalisateur, réussit à dépoussiérer le genre... en partie.
Car dans le même temps, l'option de la narration en voix off (par Bernard Le Coq) n'est pas des plus heureuses et devant les facéties de ce Voltaire cabotin, on a parfois l'impression de regarder du théâtre filmé. La mise en scène fait ce qu'elle peut pour compenser un budget manifestement trop juste. Malgré tout, l'ambition est là. La reconstitution historique est ardente et colle au plus près des grands moments de l'époque. Et au bout des 4 épisodes, on a bien envie de voir la suite de la vie de ce bouillonnant Voltaire.
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