Toutes les critiques de 3, Chronique d'une Famille Singulière

Les critiques de Première

  1. Première
    par Bernard Achour

    Tout ici marche par trois. Il y a la mère, qui tente de retrouver l’amour dans les bras d’un sosie amélioré de son ex-mari ; le père, bloc de fausse jovialité rongé par le désir d’influer
    sur la vie des siens ; et la fille, adolescente sarcastique et hautaine à la sexualité compulsive. Par trois aussi vont l’ennui, la neurasthénie et le désoeuvrement de ces personnages guère attachants, héros d'un film cafardeux qu'un chouette habillage musical et quelques touches d’humour à froid permettent d’échapper in extremis à la spirale dépressive

Les critiques de la Presse

  1. Télérama
    par Samuel Douhaire

    Un dentiste fan de foot et de plantes vertes tente de se rapprocher de son ex-femme et de sa fille, dix ans après les avoir abandonnées. Une comédie aussi grinçante qu'attachante, où l'humour, volontiers absurde, naît de situations incongrues et parfois tragiques. Par le réalisateur de "Whisky".

  2. Libération
    par Julien Gester

    Les insatisfactions propres à l’âge de chacun et la désinvolture mélancolique de tous se croisent et se conjuguent dans cette chronique plaisante de la solitude au milieu des autres dont le fuselage comique se révèle parfois si fragile, si délicat, que 3, chronique d’une famille singulière manque alors de sombrer dans une sinistrose un peu tiède. Il s’en sauve souvent par le seul grincement d’un gag et ne fait ainsi qu’effleurer avec tendresse ce cafard déguisé en grimace qui baignait les comédies naguère réalisées à deux.

  3. Toutlecine.com
    par Camille Esnault

    Le film de Pablo Stoll Ward parle avant tout de solitude et montre que c’est au sein de la famille qu’on peut le plus l’éprouver. Illustrer la solitude au cinéma est peut-être l’une des choses les plus difficile à faire, le réalisateur uruguayen s’en sort honorablement, avec quelques moments de mélancolies propres apparemment à tous les âges de la vie.

  4. Le Monde
    par Jacques Mandelbaum

    Une chronique familiale allègre qui flirte avec le désespoir.

  5. Les Inrocks
    par J.B. Morain

    Au fond, c’est à un doux éloge de l’altérité que pousse cette jolie comédie uruguayenne.

  6. Libération
    par Julien Gester

    Les manières un rien scolaires et la surcomposition à l’œuvre dans la Sirga, ses jeux de surcadrages à la netteté mouvante, son moiré virtuose et son ambition parabolique balourde, tout semble passé au tamis d’une douceur écarquillée. Mais du creux de ses plans ethno-chics trop léchés déborde aussi une vibration beaucoup plus infime et élémentaire, qui résiste au trop-plein allégorique du récit avec la vigueur discrète d’un geste documentaire.

  7. Nouvel Obs
    par Marie-Elisabeth Rouchy

    Pablo Stoll Ward revient avec une comédie drôle-amère sur la famille. Il filme les efforts pathétiques d’un homme englué dans un nouveau et deuxième foyer pour reconquérir ex-femme et fille, abandonnées dix ans auparavant, s’attarde sur les deux figures féminines, guère plus attractives – l’ex, courant après un mirage, la fille, odieuse et un brin nymphomane –, et nous sauve de sa vision ultra-dépressive de la cellule familiale grâce à une super BO signée Reverb Del Muro Eiras et un humour froid propre à chasser le blues, pourtant qu’instille son film.

  8. StudioCiné Live
    par Emmanuel Cirodde

    Pablo Stoll Ward cerne bien les enjeux de ce père déchu: le risque de disparaître totalement des écrans, d'échoir dans les limbes. Quitte à matérialiser cette déchéance imminente par des symboles, pas toujours subtils (trois ampoules allumées ou éteintes représentent cette famille ou lorsque Rodolfo se fait trop vieux pour jouer au foot). Demeure, en revanche, cette tonalité douce-amère qui enveloppe ce récit, finalement si proche de nous.

  9. Les Cahiers du cinéma
    par Gaspard Nectoux

    Hélas pour eux comme pour le spectateur, cette fantaisie de dernière minute n'est qu'une rêverie vite évacuée, pirouette finale d'un dispositif bien trop bouclé pour être sensible à l'ennui minuscule.