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Après Open Water, également inspiré d'un fait divers maritime, le réalisateur allemand Hans Horn déploie une belle énergie pour éliminer six personnes de façon originale. Un prologue filmé en vidéo et quelques flash-back installent une intrigue simple, reposant sur la tension psychologique et l'effort physique. Captant l'immensité de l'océan, le dispositif technique engloutit les spectateurs dans un cauchemar qui réveillera les peurs primitives des aquaphobes.
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Dans la droite ligne de Open Water, en eaux profondes (2003), qui fit un tabac en ramenant la tradition « dents de la mer » à une forme plus dépouillée (sur un scénario inspiré, là aussi, d’un authentique fait divers), Dérive mortelle est à coup sûr en phase avec une génération de spectateurs qui se fichent de la qualité des images pourvu qu’elles fassent leur effet, sur You tube comme dans les salles. (...) Regarder trois femmes et trois hommes mourir les uns après les autres, bêtement, atrocement, finit en effet par susciter la gêne, même en se disant que c’est seulement du cinéma.