Les Enfants Sont Partis

Peu connu en France, l’argentin Daniel Burman s’est fait remarqué dans on pays avec des œuvres comme Le Fils D’Elias ou Les Lois De La Famille qui traitent toutes de la famille. Comme son dernier (et très joli) film, Les Enfants Sont Partis. Les enfants… nous plonge dans la tête d’un écrivain, la cinquantaine, qui se retrouve face à sa femme quand ses enfants quittent le foyer. Dans une très belle scène d’ouverture Burman donne le ton avec une bande son jazzy et libre qui va faire vivre le film : on est au cœur et dans la tête du personnage dont on va suivre l’histoire sur un rythme faussement bancal, qui déstabilise le spectateur et crée un sentiment d’incertitude. Malgré une esthétique proche du téléfilm et des incursions dans l’irréel pas toujours maitrisées, la fin donne une véritable densité au film en obligeant à relire toute l’histoire, donnant à l’expérience des allures de songe. C’est le moment de saluer le travail des interprètes, Oscar Martinez en tête, qui contribuent à créer la grâce d’un film attachant et décidément très malin.