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Alors que le documentaire musical vit actuellement un âge d’or, David Bowie méritait bien sûr le sien. Brett Morgen (The Kid stays in the picture) refuse dans Moonage Daydream l’approche biographique plan-plan et envisage son évocation de l’interprète de Space Oddity comme un voyage. Un voyage aux confins de la galaxie Bowie, immergeant le spectateur dans un impressionnant magma de chansons, archives, extraits de films, performances diverses, résultat d’un extraordinaire travail de montage, où les grandes périodes de la vie de l’artiste sont bien sûr racontées, mais surtout enchevêtrées, entremêlées les unes aux autres. Une façon pour Morgen de détacher Bowie des contingences historiques et terrestres (à part Brian Eno, ses collaborateurs ne sont pas évoqués) et d’ériger son œuvre en grand tout, d’une cohérence suprême : un spaceship voguant tranquillement vers l’infini.