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Le Britannique Asif Kapadia réalise sans honte ni génie ce thriller vaguement lynchien qui reprend l'idée des souvenirs partagés. A retenir, une apparition ultrabrève de Sam Shepard et l'exploitation plutôt habile de paysages texans inédits.
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Les critiques de Première
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Mais, ce qui fait le prix de The Return, c'est un impensable intérêt documentaire. Le cinéaste plante avec soin un décor peu balisé au cinéma : celui du Texas rural et industriel, celui des raffineries, des camions, des puits de pétrole, des bars perdus au milieu du désert. L'ennui et le désespoir provinciaux dominent. Le paysage, à la fois contexte du récit et lieu quasi métaphysique, devient un personnage à part entière. Cette contradiction entre le genre et le sentiment de vérité qui s'installe n'est qu'apparente. La description précise des espaces et des ambiances amplifie la capacité anxiogène du récit. Mais on constate aussi que le recours à la terreur et à l'irréel peut accroître un regard réaliste et documentaire porté par la mise en scène. The Return constitue un excellent exemple de cette situation faussement paradoxale.
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Présenté en compétition au dernier Festival de Gerardmer, ce film fantastique manque d'originalité. Certes, il y a une atmosphère, l'interprétation habitée de Sarah Michelle Gellar, teinte en brune, et un dénouement spectaculaire. Mais la construction du récit, trop complexe, nuit au rythme de ce thriller plus tortueux qu'effrayant.