Choix n°1 :Frankenweenie de Tim BurtonSynopsis : Après la mort soudaine de Sparky, son chien qu’il adorait, le jeune Victor se tourne vers le pouvoir de la science pour ramener à la vie celui qui était aussi son meilleur ami. Il lui apporte au passage quelques modifications de son cru… Victor va tenter de cacher sa création « faite main », mais quand Sparky s’échappe, les camarades de Victor, ses professeurs et la ville tout entière vont apprendre que vouloir mettre la vie en laisse peut avoir quelques monstrueuses conséquences…L’avis de Première : Comme Victor redonne vie à son chien, Tim Burton « reboote » son court métrage de 1984. Après sa résurrection, Sparky reste joueur et affectueux, mais avec des coutures apparentes sur le pelage. C’est la même chose avec ce Frankenweenie 2012, fondamentalement proche de l’original (il est toujours question de tolérance envers les freaks) mais réaménagé en surface : l’animation de marionnettes image par image remplace les prises de vues réelles, de nouveaux personnages font leur apparition, l’intrigue gagne en « monstruosité ». Le court métrage était un peu sous influence Amblin (la middle class confrontée à l’irruption du fantastique), le long est du pur Burton, gothique, triste et sarcastique à souhait. Si L’Étrange Pouvoir de Norman a brillamment payé son tribut au maître, Frankenweenie rappelle à tout le monde que le patron, c’est bien Tim. Choix N°2 : Looper de Rian Johnson, avec Joseph Gordon-Levitt, Bruce Willis,… Synopsis : Dans un futur proche, la Mafia a mis au point un système infaillible pour faire disparaître tous les témoins gênants. Elle expédie ses victimes dans le passé, à notre époque, où des tueurs d’un genre nouveau (les «Loopers») les éliminent. Un jour, l’un d’entre eux, Joe, découvre que la victime qu’il doit exécuter n’est autre que… lui-même, avec 20 ans de plus. La machine si bien huilée déraille...L’avis de Première : Avec l’intrigant Brick (2006), dans lequel il tentait de conjuguer film noir et teen movie, l’auteur réalisateur Rian Johnson avait fait une entrée remarquée dans le cercle fermé des cinéastes US à suivre. Son deuxième long, Une arnaque presque parfaite (2009), avait ensuite violemment tempéré les ardeurs... Looper, lui, est bien plus qu’une revanche : c’est la preuve que l’on avait finalement sous-estimé Johnson qui, dès son troisième essai, affiche une ambition et une assurance qui le propulsent dans la sphère des Nolan et autres Aronofsky. Dans un élan d’inspiration fou, sa SF mélancolique et racée convoque Blade Runner, Bienvenue à Gattaca ou Akira (ça, c’est pour vous donner une idée du niveau), tout en creusant sa propre mythologie futuriste, dont la bande-annonce n’avait révélé qu’à peine vingt pour cent. Cette retenue dans la promo, rare, contribue à la fraîcheur d’un film absolument inattendu qui ne cesse de prendre de la hauteur jusqu’à un final vertigineux. Dans l’intervalle, Johnson aura métamorphosé Joseph Gordon- Levitt en héros d’action tourmenté, filmé Bruce Willis (qui incarne le personnage vieux) comme personne ne l’avait fait depuis Incassable, et offert au genre ce qui pourrait bien ressembler à un nouvel échelon. Le « futur vous » n’est pas prêt d’oublier Looper. Choix N°3 : Un plan parfait de Pascal Chaumeil, avec Diane Kruger, Dany Boon, … Synopsis : Pour contourner la malédiction qui anéantit tous les premiers mariages de sa famille, Isabelle a une stratégie pour épouser l’homme qu’elle aime : trouver un pigeon, le séduire, l’épouser et divorcer. Un plan parfait si la cible n’était l’infernal Jean-Yves Berthier, rédacteur pour un guide touristique, qu’elle va suivre du Kilimandjaro à Moscou. Un périple nuptial pour le meilleur et surtout pour le pire.L’avis de Première : Avec L’Arnacoeur, Pascal Chaumeil avait fait souffler un vent nouveau sur la romcom française, mélange de burlesque sophistiqué et de charme intemporel, le tout emballé sur un rythme trépidant. Pour cette deuxième comédie (de commande), le cinéaste tarde à retrouver l’inspiration, toute la mise en place – interminable – se faisant à coups de dialogues mécaniques, de mimiques forcées et de situations abracadabrantes. Bref, on n’y croit pas. C’est lorsque la chatte se fait tigresse (Kruger doit à tout prix parvenir à divorcer de Boon) que la machine se met véritablement en route. D’un coup, le burlesque fonctionne (la scène chez le dentiste est digne d’un bon Zidi avec Coluche), l’histoire est traversée de bouffées d’euphorie (en tête, la séquence en apesanteur), l’alchimie entre les acteurs prend réellement. Moins inoubliable que L’Arnacoeur, ce Plan parfait ne démérite pas. Les autres sorties de la semaine sont ici
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- Les sorties ciné du 31 octobre : Frankenweenie, Looper, Un plan parfait…
Les sorties ciné du 31 octobre : Frankenweenie, Looper, Un plan parfait…
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