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Un mois après Jérôme Bonnell et "À trois on y va", c’est au tour d’Emmanuel Mouret d’adopter les principaux codes du vaudeville pour les accommoder à sa sauce. Mais à la bienveillance utopique du premier, il répond par une approche à la fois plus comique et moins confortable. Soit la valse-hésitation d’un instituteur, don juan malgré lui, tiraillé entre une compagne de rêve (Virginie Efira, somptueuse de nuances et de féminité) et une fille pot de colle aussi charmeuse que manipulatrice. Mené sur un tempo bondissant, le film dégage pourtant des effluves sadomasochistes inattendus. Chargé jusqu’à la méchanceté pure, le personnage d’Anaïs Demoustier suscite ainsi une déplaisante exaspération, tandis que l’absurde faiblesse du séducteur involontaire laisse presque entendre qu’il prend du plaisir à perdre pied. Bien huilé, mais pas aussi sympathique qu’il n’en a l’air.
Toutes les critiques de Caprice
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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Cette fantaisie romantique est la plus drôle depuis "Un baiser s'il vous plaît". Il est donc temps de se précipiter en salles, s'il vous plait.
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Ce chassé-croisé burlesque, très écrit, (...) c'est bien du Woody Allen parisien : (...) une scène d'aquarium comme dans Alice, plus largement cette absolue liberté du récit qui fait de chaque film une fable faussement familière, profonde, toujours savoureuse.
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Un dadais maladroit convoité par deux femmes dans "Caprice" (...) Des situations embarrassantes dignes des meilleurs vaudevilles.
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Le cadre est posé et rejoue la petite musique bien connue du conte d’amour naïf : une écriture des sentiments qui échange à l’envi la bonne fortune des uns contre la mauvaise des autres, et fait tout défiler comme du papier à musique, sous l’influence badine des petites infidélités, des quiproquos, des rencontres impromptues au coin de la rue.
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"Caprice" est un film fabriqué et conscient de l'être, mais qui, également, s'attache à s'en éloigner en caressant des sentiments amoureux si proches du réel. Ce paradoxe rend ce "Caprice" infiniment attrayant.
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Emmanuel Mouret a repris du poil de la bête. "Caprice" renoue en effet avec son goût prononcé pour le verbe et le marivaudage.
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Emmanuel Mouret affine son cinéma avec ce nouveau marivaudage plus mature mais toujours aussi fantaisiste, pétillant et décalé. Son sens de la mise en scène, à la fois élégante et théâtrale, s'est aiguisé, sans omettre la dimension poétique et un brin désuète qui caractérise son univers.
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A vider ses personnages de tout volume, le cinéaste ne parvient qu’à troubler partiellement son univers de coffre à jouets. Bref, on fait la fine bouche, mais une semaine après Robin des Bois, la véritable histoire et Les Gorilles, une comédie de Mouret, même indécise, demeure une dent saine dans la bouche cariée du rire français.
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Le charme suranné de cette peinture des sentiments opère sans doute auprès des inconditionnels du genre, pourtant quelque chose ici s’est grippée et ne tourne plus rond. Les repas bafouillant en tête à tête et les baisers maladroits sonnent faux.
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Un film aimable, parfois drôle, Anais Demoustiers y est pour beaucoup en insufflant candeur et pugnacité à son personnage quand le jeu de Virginie Efira est plus poussif.
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C'est un nouveau film qui fait déjà vieux. Il paraît lent et suranné. Il sent la naphtaline.
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Ça aurait pu être une manière de traité cinématographique sur l’élasticité du cœur. Ça n’est malheureusement qu’une comédie qui se cherche au milieu d’un scénario trop sinueux et d’un casting peu convaincant.