"Je n’aurais pas pété les plombs s’il n’y avait eu ce mec derrière moi qui a crié ‘Bravo Roman !’ "
"La honte". C’est l’image qui restera des César 2020 : Adèle Haenel quittant la salle Pleyel à l’annonce du prix de la meilleure réalisation pour Roman Polanski, lors d’une cérémonie qui a fait exploser la « grande famille du cinéma français ». Dans les coulisses, en compagnie de la réalisatrice Céline Sciamma, l’actrice ironisait, chantant "vive la pédophilie, bravo la pédophilie". Le dernier numéro de Paris Match revient sur les coulisses de ces César très spéciaux, et donne l’occasion à Haenel d’expliquer les raisons de son départ soudain : "J’étais énervée mais je n’aurais pas pété les plombs s’il n’y avait eu ce mec derrière moi qui a crié ‘Bravo Roman !’ quand Polanski a gagné. Ça a été l’élément déclencheur. J’ai dit ‘c’est la honte’, Céline m’a répondu ‘viens on se casse’, et je me suis levée."
Par ailleurs, le magazine donne la parole à Sandrine Brauer, productrice et cofondatrice du Collectif 50/50 (qui travaille sur la parité dans le cinéma) : "S’il y avait eu la parité femmes-hommes chez les votants dès cette année, est-ce que J’accuse aurait obtenu douze nominations et trois César ? Mon intuition c’est que le vote aurait été différent. Mais au lieu d’avoir des intuitions, fabriquons ce monde ou hommes et femmes sont à égalité", explique-t-elle. Rendez-vous l’année prochaine.
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