Une grosse farce "fuckin" abrutissante !
On le sait, Danny McBride n'est pas du genre à faire dans la dentelle. Le créateur de Kenny Powers, membre du gang complètement barré de Pineapple Express (avec notamment James Franco et Seth Rogen), aime l'humour sans limite. Et avec Vice Principals, il reste dans ce qu'il sait faire.
L'histoire se déroule au sein du Lycée North Jackson High. Le vieux principal Welles part en retraite, après des décennies de bons et loyaux services, pour s'occuper de sa femme, malade du cancer. Ces deux adjoints, Neal Gamby et Lee Russell, espèrent tous les deux récupérer le job. Sauf qu'ils se détestent ostensiblement. Alors pour prendre le siège de Principal laissé vacant, ils sont prêts à se faire la guerre ! Mais le conseil d'administration de l'établissement va en décider autrement : il recrute la très compétente Belinda Brown, venue d'une autre ville...
On ne peut pas vraiment dire que Vice Principals soit la comédie de l'année. Danny McBride a clairement écrit une série à destination de ses fans purs et durs. Ceux pour qui Votre majesté, 30 minutes maximum, Délire express ou C'est la fin sont des films cultes. Alors pas beaucoup de surprises au programme : on nage dans du "fuckin' bullshit" bas du front. Pluie d'insultes et doigts d'honneur occupent une bonne partie des scripts des deux premiers épisodes (diffusés jusqu'à présent).
Rien de très subtile, ni très original, donc. Mais cela n'empêche pas Vice Principals d'offrir quelques séquences particulièrement drôles. Certaines scènes atteignent une forme de perfection dans l'absurdité totale. Certains coups bas sont suffisamment vicieux pour nous éclater. Et si le caméo de Bill Murray est assez anecdotique, il faut bien admettre que Walton Goggins est absolument génial en petite fouine sournoise et hypocrite. L'ancien de Justified et The Shield fait preuve ici d'une puissance comique évidente, qu'on avait seulement entraperçu jusque-là, dans sa riche carrière.
Malgré tout, Vice Principals risque d'avoir du mal à tenir la distance, en misant uniquement sur un total abrutissement. Il faut dire qu'à l'origine, Danny McBride avait conçu cette histoire pour en faire un film, ce qui aurait été probablement plus compatible. La bonne nouvelle, c'est que la série HBO a tout de même été pensée comme une histoire finie, en 18 épisodes (sur deux saisons). De là à dire qu'on regardera jusqu'au bout, pour savoir qui finira dans le fauteuil du Principal...
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