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Sur les traces de Franju et d'Hitchcock, Almodovar offre avec La Piel que habito un film vertigineux. Un thriller teinté de mélo, à la construction aussi folle que sa mise en scène d'où jaillissent toutes les obsessions d'un cinéaste presque trop maître de lui-même.
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Cet écheveau manipulateur sous infl uence hitchcockienne offre à l’ancien enfant terrible de la Movida la possibilité de retrouver son ex-acteur fétiche, Antonio Banderas, et de se livrer à son exercice de style favori, la mise en abyme, le chirurgien-démiurge qui cicatrise les femmes étant le double du cinéaste, tandis que Marisa Paredes incarne sa complice éternelle. (...) Almodóvar ne fait que ressasser ses fi gures de toujours dans un fi lm somme caméléon, mélodrame de la métamorphose entièrement construit sur le fantasme du transgenre.
Toutes les critiques de La piel que habito
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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La séduction énigmatique du récit est tout de suite décuplée par de somptueuses réminiscences cinéphiles. (…) Convoquant Hitchcock et Bunuel, Almodovar monte d'un cran dans la noirceur. Avec brio.
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Vingt-et-un ans après Attache-moi, Almodovar retrouve Antonio Banderas pour une adaptation policière qui exprime la quintessence de son art.
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Almodovar, ancien élève des Franciscains passé au punk-rock, puis au mélo déjanté, remixe à la sauce ibérique le mythe de Frankenstein.
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Fascinant de bout en bout, « la Piel que habito » subit surtout, à mi-parcours, un rebondissement renversant. Les fans du réalisateur ne peuvent pas rater ça.
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La Piel Que Habito démontre que la peau de cinéma d'Almodovar, loin de se contenter de s'auto-régénérer et de synthétiser en boucle les thèmes familiers au cinéaste, est capable d'encore bien des hybridations.
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Profondément inquiétant, glacial, le film serait cependant moins beau s'il ne se terminait par une rémission où un peu de lien se recompose une fois encore autour d'une petite communauté.
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Inspiré du roman de Thierry Jonquet, "Mygale", "La piel que habito" raconte l’histoire d’un disciple du docteur Frankenstein obsédé par la confusion des sexes jusqu’à se changer en démiurge. Une obsession récurrente chez le réalisateur espagnol qu’il pare ici d’une esthétique trop lisse pour provoquer ou même simplement déranger. C’est là la limite d’un film impeccable mais sans âme qui aurait naguère inspiré une tout autre vision au même cinéaste, malgré ses retrouvailles avec Antonio Banderas, vingt ans après "Attache-moi".
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"La peau reflète souvent nos états d'âme, mais la peau n'est pas l'âme" revendique Pedro Almodovar en amorce du dossier de presse. Un bien belle réflexion, qui aurait dû à elle seule guider le film.
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(…) le malaise et la retenue distillés tout au long du film, cette volonté de renier toute chaleur humaine finissent par mettre mal à l’aise, voire perdre le spectateur. Si Pedro sait tout faire, c’est plutôt dans la movida qu’on le préfère.
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Dans La Piel que habito, Almodovar se prend pour Hitchcock. C'est raté.