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Le sujet n’a rien d’original, le scénario ne cache aucun rebondissement spectaculaire. Et pourtant, on se plonge avec passion dans cette histoire d’amour. Pourquoi ? Parce que le réalisateur roumain, auteur du déjà très remarqué Boogie, est convaincu que « l’intimité maritale peut être plus captivante que le meilleur des films d’action ». Il a donc accordé sa mise en scène en conséquence sous la forme d’une suite de plans-séquences qui emprisonne les personnages dans le cadre tout en donnant au spectateur la sensation voyeuriste d’assister à de vraies scènes de la vie (extra)conjugale. Au-delà de son dispositif visuel, le film emporte l’adhésion par l’intensité des situations, la justesse des dialogues et la qualité de l’interprétation. Chacun des trois acteurs principaux défend son personnage en nous faisant partager ses espoirs mais aussi ses faiblesses.
Toutes les critiques de Mardi après Noël
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
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(...) le réalisateur de Boogie a su créer un film d'une rare intensité, grâce notamment à une direction d'acteurs exceptionnelle et un cinémascope des plus naturels.
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Le ton est sec, coupant, sans pathos. Le film se concentre évidemment dans la seconde partie sur le couple défait, la chronique émotionnellement dérangeante d'une histoire d'amour soudainement et brutalement anéantie, le désarroi agressif pour elle, remords et culpabilité pour lui. Instants de vertige, où l'un et l'autre donnent le sentiment de ne plus contrôler leur vie. Radu Muntean ne porte aucun jugement moral, il observe, distille une atmosphère de désastre. Son film laisse un goût amer. C'est fait pour.
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De l'adultère, sujet rebattu, Radu Muntean (révélé par Boogie, en 2009) tire la quintessence tragique : combat dérisoire contre la fuite du temps, mirage d'un éternel retour de la saison des amours, lutte à mort des orgueils, endurcis par les années de vie commune. Cela ne passe pas spécialement par les dialogues : mieux, c'est inscrit dans le défilement des secondes, des minutes sur les visages, dans les gestes. Comme une lente imprégnation par les personnages d'une nouvelle donne dans leur vie, insupportable ou nécessaire, probablement les deux. Le film se termine par l'expression exacerbée d'une joie enfantine, écho à celle des amoureux de la première scène. Mais, cette fois, privilège exclusif de l'enfance.