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Pas besoin d’avoir connu l’émission de radio dont ce film est inspiré pour l’apprécier. The Last Show est une ode à la mort et à la fin de tout ce qui doit finir. Mais l’ambiance est loin d’être triste ou fataliste. C’est même l’un des films les plus légers et attachants de Robert Altman, qui nous avait habitués à une ironie sarcastique proche de la misanthropie. Ici, il flotte un air de bonne humeur volontaire, une spontanéité caractéristique des professionnels de l’improvisation et dont la philosophie est résumée dans ce précepte du créateur de l’émission: «Toute performance devrait être donnée comme si c’était la dernière.» (…)La conclusion, avec son clin d’œil à Fitzgerald, est placée sous le signe de la philosophie et de l’élégance.
Toutes les critiques de The Last Show
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
- Paris Matchpar Alain Spira
Avec malice, sans chercher à réaliser un chef-d’œuvre, Altman nous livre en tout simplicité, du bout de son crayon cinématographique tant mâché mais toujours affuté, une comédie joyeusement nostalgique.
- Fluctuat
The Last show raconte, avec une grande humanité, les dernières heures d'une émission radiophonique populaire. Evoquant la mort d'une façon légère et détachée, Robert Altman y tire sa révérence avec classe : en mettant tout son art - direction d'acteurs et mise en scène - au service de comédiens auxquels il offre le beau rôle. Show must go on...
- The Last Show en images : la galerie photos
- vos impressions ? discutez du film The Last Show sur le forum cinémaUn show hebdomadaire, vieux de 30 ans, vit ses dernières heures. Réalisée en live dans un «Fitzgerald Theater» qui finira «...en parking, supermarché.», l'émission se maintient grâce à des numéros, inventifs et drôles, placés sous le signe de la bonne humeur.Auteur, animateur et interprète protéiforme d'une émission semblable, Garrison Keilor, sorte de [people rec="0"]Laurent Ruquier[/people] évolué, est devenu, pour l'occasion, scénariste et acteur d'un film très largement inspiré de sa propre expérience. De son scénario, plutôt linéaire et presque anecdotique, Robert Altman, tire un parti réjouissant, à la fois drôle et profond, qui rend un bel hommage au patrimoine populaire américain. Un film testament.Mort douce
Sur des rythmes country entraînants, les comédiens s'amusent et nous divertissent avec une simplicité qui s'accorde à la discrétion de la réalisation. En effet, sans jamais se signaler comme des prouesses techniques, de longs plans séquences nous font pénétrer au coeur de la scène et de l'action (cf : l'introduction qui rappelle The Player) avec une étonnante légèreté et une remarquable efficacité. Grâce à cette modestie de tous les instants, chacun de ces artistes non-stars s'avère très séduisant...jusqu'au chef de la sécurité (Kevin Kline, hilarant) dont le sens éculé du ridicule fait merveille.Si une douce nostalgie crépusculaire habite ce film, rien n'y semble grave. Sous différentes formes, c'est pourtant de mort dont il est question : idées suicidaires, décès naturel, accident de voiture, disparition de l'émission et du théâtre, mort des idéaux...etc. Mais, loin d'être pesante, elle se révèle prétexte à une certaine confiance, presque un abandon. Altman la personnifie d'ailleurs sous les traits d'une belle jeune femme blonde. Ainsi, la mort est-elle calme, curieuse et belle. Elle rôde, attire et il semble que sentir sa douce étreinte ne devrait pas être trop désagréable.Etrangement, l'omniprésence de cette ombre n'altère pas les prestations des artistes et ne véhicule aucun sentiment de tristesse. Peu enclin au fatalisme, la caméra s'intéresse plutôt à ce qu'il y a entre les gens, ce qui les rapproche et les réunit. Et, dans les productions scéniques comme dans les rapports humains, à défaut de peur, la mort insuffle une énergie roborative. Elle crée de la vie, densifie les contacts et instaure des rapprochements qui doivent se produire...avant qu'il ne soit trop tard.Confiance aux hommes
«Comme pour un documentaire, la caméra est présente, mais rien n'est organisé pour elle» expliquait Altman. Ainsi, pour réussir à capter cet élan, a-t-il tourné, en continuité, avec plusieurs caméras, des scènes où les comédiens étaient encouragés à improviser. Du coup, une sensation d'action en temps réel irrigue le film d'une vitalité étonnante en faisant la part belle aux numéros d'acteurs. Ce procédé lui permet de s'attacher aux détails et de s'intéresser avant tout au charme qui émane de personnes faisant sincèrement ce qu'elles aiment. Sans héroïsme ni morceau de bravoure, ces artistes simples, plus ou moins talentueux, sont réunis par un attachement commun, des valeurs. Altman les aime tous. Il capte leur humanité et leur vérité.Mais sa confiance ne se limite pas aux acteurs. Les personnages sont, en effet, un prolongement métaphorique de sa condition de créateur face aux grands studios, de la difficulté d'inventer des formes libres dans un univers standardisé entièrement dédié à l'économique. Sous son oeil sage, la résistance peut s'organiser. Elle ne dépend que des volontés individuelles, et de notre courage. En cela, il témoigne d'une très grande confiance en l'humanité, ce qui n'a pas toujours été le cas.«C'était la dernièr' séquence
C'était la dernière séance
Et le rideau sur l'écran est tombé»
([people rec="0"]Eddy Mitchell[/people])Bande Annonce (anglais):
The Last Show (A prairie home companion)
Réalisé par Robert Altman
Avec Meryl Streep, Lindsay Lohan, Lily Tomlin
Sortie en France : 6 décembre 2006[Illustrations : © Bac Films]
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