Thomas Lilti
Nicolas Bellet

Rencontre avec le réalisateur d'Hippocrate, qui dirige ici Vincent Lacoste et William Lebghil.

Après Hippocrate et Médecin de Campagne, Thomas Lilti continuait en 2018 son exploration de l’univers médical français en s’attaquant cette fois-ci à sa source : la première année d’étude que sanctionne le fameux concours.  

Dans son film Première Année, à revoir ce soir sur Arte et en replay sur le site de la chaîne, il réunit la crème de la nouvelle génération d’acteurs du cinéma français : Vincent Lacoste et William Lebghil. Le réalisateur filme ici une néo bromance sur fond de dénonciation de l’absurdité de notre système éducatif.

Lors du festival d'Angoulême 2018, nous en avions discuté avec eux : voici l'entretien de Thomas Lilti en vidéo, suivi d'un lien vers celui de ses comédiens, et notre critique du film.


Première Année - Vincent Lacoste : "On ne comprenait absolument rien de nos dialogues"

A sa sortie, Première avait été un peu moins enthousiaste devant Première année que devant Hippocrate ou Médecin de Campagne, tout en reconnaissant que le film ne manquait pas de qualités :

Comme ses deux longs précédents, Première année coche toutes les cases du scénario béton et du cinéma populaire consciencieux. La documentation est précise, le passage en revue des grands sujets de société savamment dosé (les rivalités et autres sournoiseries entre élèves, la vocation contre la reproduction sociale, les conditions de travail à la fac… on a même une rapide embardée sur l’immigration) et le storytelling parfaitement ouvragé avec ce qu’il faut de drames, de fantaisie et d’humour. Les deux acteurs principaux (William Lebghil et Vincent Lacoste) sont impeccables et leur alchimie parfaite, comme on l’espérait. C’est sans doute la seule limite du film : tout est bien là, rangé, en ordre. La copie est propre, mais également très prévisible. Pas besoin d’une sonde pour comprendre qu’il manque un peu de mystère ou de surprise dans ce cinéma un peu trop calibré.

Bande-annonce :


Hippocrate pousse un cri d’alarme [critique]