Le réalisateur de Fahrenheit 9/11 est-il en train de préparer un documentaire sur #MeToo ?
Le conflit juridique entre les collaborateurs d'It Ends with Us/Jamais plus, Justin Baldoni et Blake Lively, ne cesse de prendre de l'ampleur. Après la plainte de l'actrice et productrice envers son partenaire de jeu et réalisateur sur ce film qui a cartonné dans les salles américaines l'été dernier, celui-ci s'est récemment retourné contre elle.
Elle l'accuse de harcèlement moral et sexuel en citant des exemples précis des coulisses du tournage, lui répond, vidéos à l'appui, que c'est elle qui n'aurait cessé de lui "mettre la pression" pour qu'il accepte tous les changements qu'elle souhaitait en cours de fabrication du film, appuyée par son mari Ryan Reynolds. Son avocat est également persuadé que le couple se moque de Baldoni dans le blockbuster Deadpool & Wolverine, via le personnage faussement féministe Nicepool...
Justin Baldoni vs. Blake Lively : il réclame à Disney "tous les documents liés à Nicepool" pour sa plainte !L'affaire a pris en ce début d'année des proportions importantes à Hollywood, car elle implique aussi les agents de toutes ces personnalités, et impacte d'autres projets et médias : Baldoni a par exemple perdu l'une des collaboratrice historiques de son podcast, qui l'a laissé tomber après la plainte officielle de Blake Lively, et il a d'abord saisi la justice contre le New York Times, journal qui avait publié les accusations contre lui, avant d'attaquer directement l'actrice.
Tout ces remous médiatiques seraient-il en train d'inspirer Michael Moore ? Ou le réalisateur de Bowling for Columbine et Fahrenheit 9/11 plancherait-il de façon plus générale sur un documentaire lié au mouvement #MeToo ?
"Je travaille sur quelque chose, oui", répond-il à Deadline, à qui il a accordé un entretien pour présenter le film From Ground Zero, réunissant plusieurs courts, de docus et de fiction, autour du conflit Israélo-Palestinien. "J'y travaille depuis plusieurs mois, mais je ne peux pas en parler pour l'instant. J'aurai des histoires intéressantes à raconter quand je pourrai en parler, comme ce que Justin Baldoni, Wayfarer (la société de production de ce dernier, ndlr) et Blake Lively ont à voir avec le fait que j'essaie de faire un film..."
Sans en dire plus sur le concept qu'il est en train de développer, le metteur en scène de 70 ans ajoute :
"Quand on est comme moi, on doit s'assurer d'être en vie pour faire un film. Je ne suis pas inconscient des risques, mais cela ne m'a jamais arrêté et c'est la 35e année que je fais ce métier. Je travaille tranquillement sur ce projet avec mes producteurs. Nous ne voulons pas nous faire arrêter, alors je ne vais pas en dire plus. Mais pour l'instant, nous allons de l'avant."
Au-delà de ce teasing, il revient sur la réélection de Donald Trump et les tensions qui règnent dans l'Amérique d'aujourd'hui, dans laquelle il est difficile de promouvoir un projet tel que From Ground Zero, ou comme le documentaire qui traite du même conflit, No Other Land, aujourd'hui nommé aux Oscars, dont l'équipe a eu du mal à trouver un distributeur aux États-Unis.
Michael Moore défend Joker : "C'est un miroir de la société américaine""Nous avons besoin de gens qui ont du courage et qui ne sont pas soumis à la propagande ou qui s'en moquent, conclut-il. Y a-t-il une campagne pour mettre fin à tout cela ? Bien sûr que oui. Ce n'est pas comme si je n'avais pas dû mener mes propres batailles l'année dernière pour faire connaître mon travail... ou même simplement pour passer à la télévision. Combien de personnes comme moi voyez-vous sur CNN ? Pas beaucoup."
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