Toutes les critiques de Belinda

Les critiques de Première

  1. Première
    par Eric Vernay

    Marie Dumora filme depuis quinze ans la même famille de la communauté Yéniche, dans l’est de la France. La documentariste a cette fois décidé de se concentrer sur Belinda. En fouillant dans les tonnes de rushes de ses précédents films, Dumora a pu trouver la matière pour façonner un portrait au long cours de la jeune femme façon Boyhood, en trois temps et au moins autant de scènes puissantes : à l’âge de 9 ans d’abord, la séparation brutale d’avec sa sœur au foyer, à 16 ans ensuite, le baptême d’un neveu auquel son père incarcéré ne peut assister mais qui va en palper l’émotion par la grâce d’une fantastique chaîne téléphonique, et enfin, à 23 ans, quand Belinda, malgré la prison et la fatigue qui mord déjà cruellement son visage, continue à croire dignement au bonheur. C’est déchirant.