Le chanteur britannique joue au singe dans un autobiopic autorisé parfois un peu épuisant mais très amusant.
Est-ce qu’une hagiographie filmée est moins pénible quand le héros est joué par un singe ? C’est la question, un peu absurde, un peu rigolote, que pose Better Man : le biopic de Robbie Williams, produit, écrit et supervisé par l’intéressé. L’histoire est déjà vue mille fois : un gamin prolo qui rêve d’être Sinatra pour plaire à son papa absent, la gloire précoce dans un boys band, la drogue et l’ambition, la gloire et la chute, la désintox…
Le truc du film, c’est donc que la star a la gueule d’un singe très humanisé, conçu en performance capture, qui a la voix de Robbie mais le corps de Jonno Davies (un jeune acteur aperçu dans Kingsman). Un truc sympathique, au fond, qui indique la distance prise entre le film et son sujet -et, au fond, la passion de son réalisateur Michael Gracey, qui a réalisé The Greatest Showman avec Hugh Jackman en Barnum, pour les arnaqueurs du show business (ce que le Elvis de Luhrmann appelait justement des « snowmen » par opposition aux « showmen »).
Pas de discours sur le vrai et le faux, sur la légende et la réalité, mais juste une autobiographie autorisée, mise en scène comme un premier film des années 2000 avec les tics qui vont avec (avec un montage sequence hyper cut entre cocaïne et concerts, ce genre de choses) jusqu’à l’épuisement. Mais ça fonctionne, de la même façon que Rocketman fonctionnait, surtout grâce au capital sympathie working class de la star et à ses tubes entonnés avec entrain. Allons, on est sûrs que vous les connaissez par cœur.
De Michael Gracey. Avec Jonno Davies, Robbie Williams, Raechelle Banno… Durée 2h14. Sortie le 22 janvier 2025
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