La réalisatrice Francesca Gregorini réclame 81 millions de dollars pour avoir copié des éléments de son film.
Le procès à l'encontre de la série du réalisateur M.Night Shyamalan, disponible sur Apple TV+, a commencé ce mardi. La cause : les créateurs se seraient servi d’éléments clés de La Vérité sur Emmanuel, un film indépendant de Francesca Gregorini, avec Kaya Scodelario et Jessica Biel, sorti en 2013. La réalisatrice italo-américaine y met en scène une jeune femme qui accepte de garder la poupée réaliste de sa voisine, une mère ayant récemment perdue sa fille.
Ceux qui ont vu Servant remarqueront immédiatement des similitudes. Dorothy Turner (Lauren Ambrose) a elle aussi perdu son enfant, et utilise une poupée ressemblant à un vrai bébé à des fins thérapeutiques. Une nourrice (Nell Tiger Free) est également engagée pour s'occuper du poupon, se rendant ainsi complice de la folie de la mère. L’avocat de Gregorini, Patrick Arenz, s’est exprimé ainsi devant les jurés : « Il n'y aurait pas de Servant sans Emanuel », rapporte Variety. La plaignante réclame 81 millions de dollars.
Director M. Night Shyamalan went on trial on Tuesday over allegations that he copied an indie film to make the Apple TV+ show “Servant.”
— Variety (@Variety) January 14, 2025
Francesca Gregorini, an Italian-born director, is suing Shyamalan and Apple for $81 million.https://t.co/tIzv9ZEH1u
Du côté de la défense, on retrouve M.Night Shyamalan, accompagné de la productrice Taylor Latham, du scénariste Tony Basgallop, et du responsable de la programmation chez Apple TV+, Matt Cherniss. L'avocate Brittany Armadi a affirmé que Tony Basgallop a commencé l’écriture de la série un an avant la sortie de La Vérité sur Emmanuel. “La vérité est que les créateurs de Servant ne doivent rien à Mme Gregorini”, affirme-t-elle. De son côté, Arenz affirme que l’histoire entre la mère et la poupée a été ajoutée au scénario un an après la sortie du film.
Le type de jouet utilisé dans ces deux œuvres sont des poupées “reborn”. Ces modèles existent depuis le début des années 2000, et la défense utilise cet argument pour contredire les accusations faites à la série. « Vous ne pouvez pas posséder un fait, ni une idée », affirme Armadi. Toute la difficulté sera de savoir s'il y a eu, ou non, une atteinte aux droits d’auteur.
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