Dix ans après avoir inventé l’animation moderne avec Toy Story, le génial John Lasseter a imaginé un monde peuplé de voitures très humaines dans le film d'animation Cars, diffusé ce soir sur M6. En salles, le cœur des spectateurs a fait vroum ! Retour sur la fabrication…
Dix ans après avoir inventé l’animation moderne avec Toy Story, le génial John Lasseter a imaginé un monde peuplé de voitures très humaines dans le film d'animation Cars, diffusé ce soir sur M6. En salles, le cœur des spectateurs a fait vroum ! Retour sur la fabrication…Super rêve "C’est mon film le plus personnel", dit-il. Un vrai rêve de gosse ! Enfant, John Lasseter (considéré à juste titre comme le digne successeur de Walt Disney) accompagnait souvent son père dans la concession Chevrolet où il travaillait, et collectionnait les petites voitures. Après avoir vu un documentaire sur la désertification des bourgades bordant la mythique Route 66, le patron de Pixar a envie d’évoquer ce drame humain.Mais l’idée même du scénario, il la doit à son épouse, qui lui dit un matin : "Un jour tu te réveilleras et tes cinq enfants seront grands". Un électrochoc pour John : "J’ai aussitôt acheté un camping-car et nous avons sillonné le pays pendant deux mois sans prendre les autoroutes." Cette odyssée lui a inspiré celle de Flash McQueen. Comme son champion du circuit dopé à la gagne et la célébrité, le créateur américain ne vivait que pour son job. "Pour la première fois de ma carrière, j’ai levé le pied et c’était extraordinaire". D’où l’idée d’un virage a 180° pour son héros a l’ego turbo qui, échoué à Radiator Springs, bled paumé sur la Route 66, va aux contacts de la belle Sally, Porsche aux yeux de biche, de Martin, dépanneuse rouillée au cœur d’or et des autres guimbardes du cru, reconsidérer sa vision de l’existence.Super bagnoles !A Radiator Spring, les voitures, comme les êtres humains, sont douées de sentiments, parlent, déjeunent (à la station service) et font leurs courses (chez le marchand de pneus). Pour se refaire une beauté : direction l’atelier de carrosserie. Chacune a son caractère et sa fonction, le plus souvent inspirée par le modèle qui la représente. Ainsi, Luigi le vendeur de pneus italien, est une Fiat 500 de 1959 tandis que Filmore, le "baba-roule" est un Combi Wolkswagen des années 60, très flower power. Une Jeep du Débarquement fait office d’ancien combattant. Un vrai Salon de l’auto carburant au génie pur.Alors que d’ordinaire les voitures de cartoon ont les yeux à la place des phares, Lasseter les a volontairement ramenés au milieu du pare-brise : "cela donne davantage d’humanité. On a ainsi l’impression qu’elle vous regarde dans les yeux et l’on perçoit mieux ses émotions". Bien vu. Humaniser les voitures tout en restant fidèle aux modèles d’origines, tel est le pari gagné par l’écurie Pixar. Et notre cœur fait vroum !Super drôleDepuis la révolution Toy Story en 1995 (95 est le numéro inscrit sur le flanc de Flash McQueen), Pixar s’est imposé comme un label de qualité, d’innovations technologiques, d’intelligence et d’humour sans égal. Avec Cars, évocation de l’âge d’or de l’automobile et d’une époque où l’on cultivait le goût des autres, la dream-team de l’animation laisse une fois de plus tous leurs concurrents sur place tant la magie illumine l’écran. Chaque plan recèle des trésors graphiques. Regardez bien les montagnes, elles ont le galbe des carrosseries mythiques de Cadillac, Buick et autres divinités routières qui ont aussi forgé le rêve américain. Avec Cars, on a tous l’âge des petites voitures. Julien Barcilon de Télé 7 Jours
Commentaires