-
La mort ne suffit pas toujours à tuer quelqu’un. Elle contribue parfois à son immortalité. C’est ce que raconte ce film fascinant, à travers le mythe d’Eva Perón, alias Evita, dont la disparition, en 1952, n’a pas empêché son spectre de hanter les dictatures argentines postérieures. En se plaçant du côté des "méchants" (Gabriel Garcia Bernal en Amiral Massera, narrateur obsédé par l’anéantissement de cette "garce" de liberté), Agüero construit un singulier polar historique à l’esthétique aussi minimaliste que racée: une succession de séquences-tableaux asphyxiantes, et néanmoins euphorisantes car pleines d’esprit, captées en clair-obscur. Ici, comme chez Rembrandt, la lueur émane de l’obscurité.
Toutes les critiques de Eva ne dort pas
Les critiques de Première
Les critiques de la Presse
-
Pablo Agüero ambitionne de raconter l'histoire de l'Argentine (...) avec un talent certain pour le cinéma expérimental qui ne l'empêche pas de succomber au piège du huis clos théâtral soporifique.