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Ce soir à la télé, un tueur fou, deux tôlards et quatre femmes enchaînées.

Le choix Première : Seven, de David Finche Inutile de comptabiliser le nombre de diffusion télé du thriller particulièrement glauque de David Fincher. Seven est une marotte du petit écran, certes, mais tout de même un une réussite exemplaire.C’était il y a 17ans, Brad Pitt avait le même sex appeal, en un peu plus jeune, Morgan Freeman dégageait toujours cette même élégance taiseuse, en un peu plus jeune. Et Première appelait encore Brad Pitt « l’acteur le plus en vue du moment». La carrière qu’on lui connaît aujourd’hui, l’une des plus pointues et cohérentes des 20 dernières années, doit beaucoup de son prestige à David Fincher : après Seven viendront Fight Club et L’Etrange Histoire de Benjamin Button, deux oeuvres importantes.Seven un film sombre, éprouvant, à l’efficacité inaltérable que Première vous recommande vivement :« C’est du double concentré de thriller qui nous est servi ici. De l’expresso bien noir, bien serré. Du qui dérange sévère, comme on n’avait pas été secoué depuis le Silence des agneaux.(…) Tout commence suivant un schéma on ne peut plus classique, avec les deux partenaires que tout oppose et qui, d’ailleurs, ne s’entendent guère. Mais, partir de là, le film nous emmène dans des territoires rarement défrichés par le cinéma de genre. L’enquête se transforme en quête initiatique. Pour retrouver la piste du tueur, le vieux flic devra d’abord réviser son Dante et son Chaucer, grands explorateurs des abysses de l’âme humaine. Le tuteur se révèle aussi brillant, aussi brutal, aussi dérangé et dangereux que l’était Hannibal le cannibale. (..) Avec Brad Pitt, le film bénéficie de la présence d’un des acteurs les plus en vue du moment. Son interprétation énergique fait contrepoint à celle, pleine de retenue et de nuances, de Morgan Freeman. (..) Tout est fait plus stimuler le spectateur et le maintenir constamment sous pression, et cela dès le magnifique générique du début, véritable manifeste esthétique qui se situe à l’avant-garde de ce que l’on pourrait généralement voir en la matière. En dehors d’une très spectaculaire poursuite, le film ne comporte que très peu de scènes d’action, explosions ou carambolages gratuits. Il propose en revanche plusieurs coups de théâtre sidérants et de nombreuses séquences qui devraient mettre nombre de spectateurs délicieusement mal à l’aise. »Seven sera diffusé sur D8 à 20h50Les Evadés, de Frank DarabontDu flop au top, l’histoire des Evadés est partagée par de nombreux films qui ne connurent qu’un succès tardif : sorti en 1994, le très beau film de Frank Darabont (La Ligne Verte) ne trouva vraiment son public qu’en VHS ou sur le petit écran. Il figure aujourd’hui en tête des classements les plus prestigieux, ayant même réussi à détrôner le Parrain dans le top de l’Internet Movie Database. Il a été élu 4ème meilleur film de tous les temps au classement du magazine anglais Empire et est présent au prestigieux Top 100 de l’American Film Institute.On y retrouve l’acteur afro-américain phare des années 90, Morgan Freeman en doyen des détenus du très sévère centre pénitencier Shawshank. Ce dernier prendra sous son aile le frêle Andy (Tim Robins), condamné a perpétuité pour un meurtre passionnel, mais qui ne cesse de clamer son innocence. Les deux amis devront faire face à la violence et à la corruption de l’univers carcéral, et tenter de faire survivre leurs rêves de liberté. Dans la veine des grands mélodrames américains des années 90 sur fond de critique sociale, Les Evadés reste une référence.Les Evadés sera diffusé sur W9 à 20h50Epouses et concubines, de Zhang YimouDouble portrait de femme et de la Chine des années 20, Epouses et Concubines est une œuvre reconnue comme l’une des plus emblématique du cinéma chinois post-révolution culturelle.  Zhang Yimou, réalisateur appartenant au mouvement de la « Cinquième génération », reste plus connu aujourd’hui pour ses fresques épiques telles que Hero, ou Le secret des poignards volants.Le speach ? Songlian, incarnée par la somptueuse Gong Li (actrice star du cinéma chinois des années 80-90) est une jeune femme cristalline et mutique. Elle se retrouve, suite à la ruine de sa famille, donnée en quatrième mariage au riche maître Chen Zuoquian. Enfermée entre les quatre murs d'une demeure cossue aux couloirs labyrinthiques, soumise aux désirs de son époux, elle devra se faire sa place au milieu des trois autres "résidentes". Une maison close emplie de rêves et de désir broyés qui offre une plongée au coeur des mœurs chinoise. Le film a reçu l'Ours d’argent au festival de Berlin.Epouses et concubines sera diffusé à 20h45 sur France Ô