Nosferatu : Bill Skarsgård tease un monstre répugnant mais sexy
ABACA / Potemkine Films

"Je ne pense pas que les gens vont me reconnaître."

En 2017, le grand public découvre la nouvelle adaptation du roman de Stephen King, Ça, et par la même occasion celui qui succède à Tim Curry sous la perruque rousse et le maquillage clownesque de Pennywise. Même sans maquillage, l’étrange sourire retroussé et les yeux grands ouverts de Bill Skarsgård vous terrifie. En clown horrifique, le quatrième fils de la fratrie Skarsgård est épouvantablement doué. Alors que lui-même n’aime pas les films d’horreur ! Mais pour l’acteur qui se transforme pour tous ses rôles et approfondit la psyché de ses personnages, il n’y a aucune restriction : "Je veux explorer mes propres limites."

Poursuivant dans le registre horrifique, le Suédois se grime en Comte Orlok, personnage vampirique devant la caméra de Robert Eggers (The Witch, The Lighthouse, The Northman) pour le très attendu Nosferatu. Si des premières images dévoilées par-ci, par-là mettent en scène Willem Dafoe en une sorte de Van Helsing, Nicholas Hoult jouant les maris, Lily-Rose Depp en jeune femme tourmentée et effrayée, et une époque sombre, ambiance gothique aux villages isolés et endroit brumeux, le sinistre look de la créature jouée par Bill Skarsgard est encore obscur. "Je ne pense pas que les gens vont me reconnaître", tease-t-il.

Nosferatu : Bill Skarsgård tease un monstre répugnant mais sexy
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En attendant de voir de nos propres yeux l’ampleur de la transformation, l’acteur a donné quelques indications pour le moins intrigantes. Interviewé par Esquire, Skarsgård affirme avoir envoyé au réalisateur une vidéo qu’il avait enregistrée de lui-même sur Zoom sur laquelle il apparaissait les cheveux gominés et de longs faux ongles au bout des doigts en essayant de moduler sa voix. Robert Eggers a confié au média américain :

"Au niveau du deuxième essai maquillage, je me suis dit : ‘Il est devenu le personnage’. C’était étrange de voir cela en images. Tout ce qu’il faisait, peu importe où il tournait la tête ou regardait, on se disait ‘il a chopé le truc’."

Métaphore de la mort et de l’amour, le vampire est un être passionnel, le monstre le plus sexy de la littérature et du cinéma depuis le poème Le Giaour écrit en 1813 par Lord Byron. Et ce vampire alors, est-ce qu’il sera sexy à la manière de Bela Lugosi dans Dracula (1931) et Gary Oldman dans le remake de 1992 ? Ou effrayant comme le Nosferatu de 1922 – dont il tire son inspiration – ou son remake de 1977 ? 

"Il est répugnant, tranche l'acteur. Mais il est très sexualisé. Il s’agit de jouer avec un fétichisme sexuel sur le pouvoir du monstre et quel effet cela fait chez vous. J’espère que vous serez un peu attiré par lui et dégoûté par votre attirance par la même occasion."

Peut-être alors qu’il serait proche de l’interprétation de Christopher Lee dans Le Cauchemar de Dracula (1958) ?

Avec également au casting Aaron Taylor-Johnson (Bullet Train, Kraven le Chasseur), et Emma Corrin (The Crown), Nosferatu de Robert Eggers sortira pour Noël, le 25 décembre 2024 aux Etats-Unis. Aucune date n’a été annoncée pour la France.

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